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Les pays d'Afrique subsaharienne prennent des mesures pour lutter contre le COVID-19 face au nombre croissant de cas

Xinhua | 20.03.2020 09h25

Les pays d'Afrique subsaharienne ont pris des mesures concrètes pour lutter contre le COVID-19, alors que le Centre de contrôle et de prévention des maladies d'Afrique a annoncé que plus de 640 cas de COVID-19 ont été signalés à la date de jeudi dans au moins 34 pays africains.

Le gouvernement de la Sierra Leone a suspendu jeudi tous les vols internationaux dans sa dernière tentative de prévenir la pandémie de COVID-19.

Selon un communiqué du ministère des Transports et de l'Aviation de la Sierra Leone, les vols prévus à destination et en provenance de l'aéroport international de Freetown seront suspendus jusqu'à nouvel ordre à compter du 21 mars, les seules exceptions étant les vols d'urgence.

La Sierra Leone reste l'un des rares pays africains à avoir enregistré un cas de COVID-19.

Le Kenya a annoncé jeudi des mesures de sécurité complètes dans le secteur des transports publics pour freiner la propagation du COVID-19 dans le pays.

Selon Charles M. Hinga, secrétaire principal du Département d'Etat au logement et au développement urbain, ces mesures contribueront à décongestionner les véhicules de service public et à minimiser les risques de transmission de la maladie virulente.

Les exploitants de motos, communément appelés fournisseurs de services "Boda Boda", sont également encouragés à effectuer fréquemment le nettoyage et la désinfection.

Kenya Airways a pour sa part annoncé mercredi avoir suspendu deux vols hebdomadaires entre Nairobi et Londres à compter de jeudi, mais en revanche, les vols de dimanche, lundi, mercredi, vendredi et samedi seront poursuivis sans interruption.

La compagnie a également suspendu deux vols hebdomadaires entre Nairobi et Paris, de même que les vols vers Bangkok en Thaïlande et Djibouti, Mogadiscio et Khartoum en Afrique. Selon Kenya Airways, ces changements sont nécessaires pour assurer des opérations optimales et efficaces à la suite de l'apparition de l'épidémie de COVID-19.

Toujours au Kenya, le ministère de l'Education a annoncé mercredi son intention d'assurer les cours aux étudiants via des plate-formes numériques après la fermeture par le gouvernement de tous les établissements d'enseignement en raison de l'épidémie de COVID-19.

Selon George Magoha, secrétaire à l'Education du gouvernement, cette approche profitera à quelque 15 millions d'élèves des écoles secondaires et du primaires qui sont chez eux après une annonce présidentielle faite dans le cadre d'une mesure visant à contenir le COVID-19.

De son côté, Emirates Airline a suspendu ses vols vers la Zambie après que le pays d'Afrique australe a enregistré mercredi ses premiers cas de COVID-19. Le ministre zambien des Transports et des Communications, Mutotwe Kafwaya, a déclaré que la compagnie aérienne avait décidé de suspendre ses vols vers la Zambie mais n'a pas fourni plus de détails.

Dans le même temps, le gouvernement zambien a exhorté les citoyens à ne pas paniquer. Le ministre de la Santé Chitalu Chilufya a déclaré que le gouvernement avait renforcé les mesures contre la pandémie, soulignant que la santé des personnes était primordiale.

Emirates Airline a également annoncé mercredi qu'elle avait suspendu les vols de Lusaka-Harare à Dubaï avec effet au 20 mars en raison de l'épidémie de COVID-19. La suspension sera d'une durée de 90 jours. Emirates vole quotidiennement de Doha à Harare via Lusaka en Zambie.

Alors que le nombre de personnes testées positives au COVID-19 augmente, le gouvernement sud-africain a pour sa part publié un certain nombre de règlements destinés à lutter contre la propagation de l'épidémie.

Les autorités sanitaires du Mozambique ont déclaré mercredi qu'elles auront besoin de 23 millions de dollars pour répondre à l'épidémie de COVID-19 si jamais le pays commençait à enregistrer des cas confirmés.

"Dans l'hypothèse d'une situation extrême, si le pays doit demander un soutien à différents niveaux, notre plan a besoin de 23 millions de dollars pour un scénario grave", a déclaré Benigna Matsinhe, directrice nationale adjointe de la santé publique, ajoutant que le secteur de la santé était en état d'alerte élevé.

Au Zimbabwe, les activités du Parlement sont suspendues pendant deux mois à compter de mercredi en raison de l'épidémie de COVID-19. Le président de l'Assemblée nationale, Jacob Mudenda, a annoncé la suspension des séances du Parlement, des audiences publiques et des séances des commissions par mesure de précaution contre le COVID-19, qui s'est récemment étendu à l'Afrique australe.

Le Nigeria a quant à lui interdit les voyages des fonctionnaires dans les pays fortement touchés par le COVID-19. Boss Mustapha, secrétaire du gouvernement de la Fédération, a annoncé la nouvelle mardi après une réunion à huis clos sur le COVID-19 à Abuja, la capitale.

Le Burundi a annoncé la suspension des services sur le visa jusqu'à nouvel ordre, a annoncé jeudi le ministre des Affaires étrangères Ezechiel Nibigira, qui a indiqué que la décision avait été prise afin de prévenir l'épidémie de COVID-19 au Burundi.

"Cela ne signifie pas que le Burundi ferme ses frontières", a toutefois souligné M. Nibigira lors d'une réunion avec le corps diplomatique et les représentants consulaires.

L'Union africaine, par le biais de son Centre de contrôle et de prévention des maladies d'Afrique, a déjà activé son centre des opérations d'urgence et son système de gestion des incidents (IMS) pour la lutte contre l'épidémie de COVID-19 le 27 janvier. Le centre a également élaboré son troisième plan d'action en cas d'incident, qui couvre la période du 16 mars au 15 avril.

(Rédacteurs :孙晨晨, Yishuang Liu)
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