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Tunisie: suspension des négociations sur le sort du chef du gouvernement

Xinhua | 29.05.2018 08h31

Le président tunisien Beji Caïd Essebsi a décidé de suspendre les négociations sur la deuxième version du Pacte de Carthage suite à un désaccord entre les différents signataires à propos du changement de l'actuel chef du gouvernement Youssef Chahed, a annoncé lundi la porte-parole de la présidence tunisienne, Saïda Garrach.

"Tout a été évoqué lors de la réunion de vendredi dernier qui a duré plus de trois heures", a indiqué M. Essebsi lors d'une allocution, soulignant que l'intérêt général du pays est "au-dessus de tout intérêt partisan et personnel".

Principal partenaire social du pays, l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) a décidé de quitter définitivement ce pacte suite aux divergences et divisions autour du sort du chef du gouvernement.

"Plus rien ne m'engage", a déclaré son secrétaire général, Noureddine Tabboubi. Cette centrale ouvrière a défendu vigoureusement le départ de Youssef Chahed en qualifiant le bilan socioéconomique "catastrophique".

Cette position a été soutenue par le parti Nida Tounes, parti majoritaire au pouvoir auquel appartient le chef du gouvernement lui même.

Alors que le parti islamiste Ennahdha (Renaissance), principal allié de Nidaa Tounes au pouvoir et au Parlement, pense que le changement radical du gouvernement actuel ne coule point dans l'intérêt du pays.

Selon le président du parti d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, le pays a besoin d'un plan de réformes urgentes.

"La légitimité de Youssef Chahed coule de l'Assemblée des représentants du peuple (Parlement), celui ou ceux qui souhaitent pareil changement, ils n'ont que s'adresser au Parlement", a-t-il dit.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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