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Kenya : Kenyatta déclaré vainqueur du nouveau scrutin présidentiel, promet de respecter l'état de droit

Xinhua | 31.10.2017 08h25
Kenya : Kenyatta déclaré vainqueur du nouveau scrutin présidentiel, promet de respecter l'état de droit

Le président kenyan Uhuru Kenyatta, officiellement déclaré vainqueur du scrutin présidentiel répété lundi, a fait vœu de respecter la Constitution si sa victoire dans le nouveau scrutin était contestée en justice.

Le président de la Commission indépendante des élections et des frontières (IEBC), Wafula Chebukati, a annoncé que M. Kenyatta avait obtenu 7,48 millions de voix, soit 98,26% des scrutins exprimés, contre 73.228 voix, ou environ 1% des votes, pour son rival de la Super-alliance nationale (NASA), Raila Odinga.

Le dirigeant d'opposition avait appelé ses partisans à boycotter le scrutin du 26 octobre, qui a été marqué par une très faible participation et des manifestations violentes dans les bastions de l'opposition.

"Le nombre de suffrages exprimés s'est élevé à 7,62 millions, et le nombre de bulletins nuls à 37.713. Cela représente un taux de participation national de 38,84%", a déclaré M. Chebukati. Environ 19,6 millions de Kenyans sont inscrits sur les listes électorales.

M. Chebukati a qualifié ces élections répétées de libres et justes, malgré les contestations de l'opposition sur l'organisation de ce scrutin, qui ont conduit au boycott.

"Je suis satisfait quant à la réalisation des conditions qui ont permis à la commission d'organiser des élections libres, équitables et crédibles", a-t-il dit.

Dans son discours d'intronisation, M. Kenyatta a déclaré que sa victoire serait probablement soumise à un test constitutionnel devant les tribunaux.

Il a promis de se soumettre à la procédure juridique quelle que soit son issue.

"Si nous restons engagés envers le constitutionnalisme, l'état de droit, le respect des institutions indépendantes et le respect de la vie humaine, la résistance de notre démocratie sera assurée. Tel est mon engagement envers la volonté générale de tous", a dit M. Kenyatta.

Bien que son principal concurrent se soit adressé aux tribunaux pour réclamer l'annulation de l'élection présidentielle et qu'il ait obtenu cette annulation, M. Odinga a choisi d'ignorer le reste du verdict qui ordonnait l'organisation de nouvelles élections par l'IEBC dans un délai de 60 jours".

"Par la suite ils ont choisi d'abandonner les nouvelles élections. On ne peut pas choisir une possibilité d'exercer un droit et s'abstraire des conséquences de ce choix", a dit M. Kenyatta.

Le président kenyan a remercié les nombreux électeurs qui ont participé au nouveau scrutin pour exercer leur droit démocratique malgré les intimidations violentes.

"Je célèbre notre résistance en tant que nation. Je célèbre la résistance de notre démocratie, la résistance de notre peuple et la résistance de nos institutions", a-t-il dit. "Notre résistance démocratique ne s'épuisera pas. Elle ne cédera pas aux provocations manifestes et à une vile invitation à la politique des ténèbres".

"Ceux qui ont voté pour le Jubilé pour rétablir notre victoire du 8 août, je vous remercie. Maintenant nous pouvons commencer un processus de repenser notre nation", a dit M. Kenyatta, faisant référence à son parti politique.

Le vice-président de l'IEBC, Consolata Nkatha, a déclaré que les élections n'avaient pu être organisées dans 25 circonscriptions, toutes situées dans le bastion politique de M. Kenyatta dans l'ouest du Kenya, car des manifestants ont empêché l'ouverture des bureaux de vote en les barricadant ou en intimidant les électeurs.

La commission ne tiendra pas compte des résultats de Kisumu, de Migori, de Siaya et de Homabay afin de pouvoir annoncer les résultats.

"La Commission n'a pas pu déterminer immédiatement un délai approprié et pratique en conformité avec la Section 55 (b) de la loi électorale qui prévoit que quand une élection est reportée elle doit avoir lieu à la date la plus proche possible", a dit M. Nkatha.

Le retrait de M. Odinga de la course électorale à 16 jours des élections, bien que largement anticipée, a soulevé des incertitudes en termes de politique, d'économie, de cohésion sociale et de diplomatie. Il doit s'exprimer plus tard dans la semaine sur la suite des actions.

La Cour suprême kenyane a annulé le 1er septembre le résultat de l'élection présidentielle du 8 août, dont le président sortant Kenyatta avait été déclaré vainqueur.

Les juges de la Cour suprême ont basé leur décision d'invalidation des élections sur ce qu'ils ont qualifié de fautes graves de la part de l'agence électorale comprenant une interférence dans le décompte et la transmission des votes, et il a ordonné à l'IEBC d'organiser un nouveau scrutin présidentiel dans les 60 jours.

Lors de l'annonce des résultats de l'élection lundi, M. Chebukati a déclaré que sa commission avait travaillé dans des conditions difficiles mais réussi à organiser un scrutin libre, juste et crédible, observant que M. Kenyatta avait franchi le seuil nécessaire de 25% des scrutins exprimés dans plus de 24 comtés.

Il a affirmé que l'agence électorale avait adopté des mesures de réforme pour ce nouveau scrutin, y compris par la fourniture de kits électroniques, de gadgets et d'une couverture de télécommunications mobile, ainsi qu'une formation complète de responsables électoraux.

"Je peux dire en toute confiance que le 26 octobre, nous avons tout fait pour nous assurer que chaque Kenyan soit en mesure d'exercer ses droits. Nous nous sommes acquittés de notre mission. Malheureusement, tous les Kenyans n'ont pas exercé leurs droits mais je respecte leur choix", a dit M. Chebukati.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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