Dernière mise à jour à 08h48 le 25/10
Le Haut Commissairat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est exprimé mardi préoccupé par le déplacement croissant des réfugiés dans plusieurs régions de la République démocratique du Congo (RDC) et l'afflux continu de réfugiés vers les pays voisins.
Le porte-parole du HCR, Adrian Edwards a confié aux journalistes lors d'une conférence de presse à Genève que l'on compte actuellement 3,9 millions de déplacés internes en RDC, soulignant que le nombre de déplacés internes a plus que doublé depuis 2015.
De nombreuses régions du pays sont en proie à des troubles et des violences qui sont nourris par des conflits ethniques et territoriaux, a-t-il expliqué.
La violence accable les provinces orientales du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, en raison d'une multitude de groupes armés. Il en résulte que plus d'un million de civils sont déplacés internes au Nord-Kivu, et environ 545 000 personnes sont déplacées internes au Sud-Kivu.
Par contre, dans la région du Kasaï au centre-sud de la RDC, des personnes déplacées et des réfugiés - qui avaient fui la violence ayant débuté il y a plus d'un an - ont commencé à rentrer. Le HCR a cependant prévenu que la situation dans la région de Kasaï est loin d'être stable et que dans de nombreuses zones l'accès humanitaire vient seulement de devenir possible.
Compte tenu de la situation sur place, le HCR et ses partenaires ont récemment relevé la situation en RDC au niveau trois, le plus haut niveau d'urgence. Ils ont estimé que le soutien accordé aux Congolais déracinés demeure toujours insuffisant.
Parallèlement, le nombre de réfugiés originaires de pays voisins ayant trouvé refuge en RDC a augmenté d'un tiers depuis début 2016, en raison de conflits et de l'insécurité.