Dernière mise à jour à 09h55 le 14/05
L'initiative énergétique proposée par la Chine, Global Energy Interconnection (GEI), apporte la possibilité de stimuler le développement socio-économique en Afrique, selon le président de l'Organisation mondiale de développement et de la coopération en matière d'interconnexion énergétique, Liu Zhenya.
M. Liu a fait ces remarques lors de la 6eme Conférence mondiale de l'hydroélectricité qui se déroulera du 9 au 11 mai dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.
En 2015, la Chine a proposé l'initiative GEI en vue de répondre aux demandes mondiales en électricité avec des solutions propres et vertes.
A la conférence d'Addis-Abeba, M. Liu a souligné la nécessité de travailler main dans la main pour les interconnexions énergétiques africaines, avec le renforcement de la communication et un consentement commun, et d'apporter la contribution nécessaire au développement durable.
"La GEI est une plate-forme d'infrastructure sur laquelle l'énergie propre peut être développée, transmise et utilisée massivement dans le monde entier", a-t-il affirmé.
M. Liu a également noté que l'interconnexion énergétique africaine est la clé de la transition énergétique et du développement durable en Afrique.
Il a ajouté que le développement de l'énergie durable en Afrique appelle à une énergie propre et à l'interconnexion énergétique africaine.
L'approche générale consiste à développer efficacement ses ressources énergétiques riches et de qualité, notamment hydraulique, éolienne et solaire, à grande échelle ..., avec la construction de grilles dans tous les pays et de cinq grandes grilles régionales pour promouvoir l'"interconnexion intracontinentale et interrégionale", a-t-il préconisé.
Tout en appelant à des efforts concertés de tous les pays africains, M. Liu a déclaré que son organisation est disposée à aligner des collaborations pragmatiques avec toutes les parties pour construire ensemble l'interconnexion africaine de l'énergie.
A l'ouverture de la Conférence d'Addis Abeba, le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn a demandé une coopération mondiale pour trouver des solutions à un développement énergétique fiable et durable pour la transformation des économies africaines.
Le manque d'infrastructure en Afrique en matière d'énergie, notamment en Afrique subsaharienne, entrave le développement économique et social de la région, selon le rapport 2017 sur l'état de l'hydroélectricité.
Le rapport de l'Association internationale de l'hydroélectricité indique que plus de 30 pays africains connaissent actuellement des pénuries d'électricité, entraînant des pannes et une dépendance excessive des solutions temporaires coûteuses et souvent non favorables à l'environnement.
Malgré un énorme potentiel de ressources, le secteur électrique africain est sous-développé, et plus de 600 millions de personnes en Afrique n'ont pas accès à l'électricité; et la plupart des ménages comptent sur la biomasse traditionnelle pour faire la cuisine.
À l'heure actuelle, moins de 10% du potentiel hydroélectrique de l'Afrique est exploité, a déclaré le vice-président de la Commission de l'Union africaine, Quartey Thomas Kwesi.
Il a affirmé que les discussions mondiales et les cadres de développement ont identifié l'accès à l'énergie durable comme un catalyseur pour le développement économique, social et humain.
L'engagement chinois dans le développement de l'énergie et d'autres infrastructures en Afrique est très efficace dans le cadre de la coopération Sud-Sud, a expliqué un responsable de la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA).
Soteri Gatera, chef de la Section de l'industrialisation et de l'infrastructure de la CEA, a déclaré à Xinhua que les Chinois avaient l'expérience et la technologie nécessaires pour mener à bien des projets d'infrastructure internationaux.
Les Chinois possèdent une technologie abordable et à prix compétitif pour les projets internationaux, conjuguée aux ressources financières prévues par la Banque Exim de Chine, pour réaliser de grands projets, selon M. Gatera.